Daniel Meller et Louis Gaume pressentent que la côte pylataise peut attirer une clientèle aisée, à la double condition de respecter le site et de proposer des équipements de qualité. Tous deux développent le concept de «paysage naturel urbanisé», «d’une ville sous les pins», mis en application par le biais des cahiers des charges des lotissements, basés sur le respect absolu de l’arbre et l’intégration des constructions dans le paysage. Louis Gaume, pour son lotissement de Pilat-Plage (1928), conçoit un projet global. Il vend des terrains mais aussi les maisons Gaume qui y sont ; il crée et gère des commerces (l’atelier «Au maître tapissier» de Mlle Manusset, plus tard une pâtisserie, la brasserie Haïtza Bodega, un salon de coiffure…) et des hôtels, qui sont aussi une vitrine pour attirer la clientèle, entretenir des réseaux et conclure des affaires. Le premier hôtel, Haïtza (chêne, en basque), est construit en 1930. Ttikki Etchea, situé en face, est initialement conçu comme une annexe pour loger le personnel de l’hôtel et de ses clients (les nurses n’ont pas à traverser la rue pour amener les enfants à la plage).