il était une fois...

Histoire  
de l’École Maternelle

1841 – 1951 un siècle d’histoire de l’école maternelle ouverte sur la demande du curée Marty, deviendra l’école maternelle en 1881, devenue laïque en 1885.

EN AVRIL 1890, INSTALLATION D'UNE DEUXIÈME ÉCOLE

La première école Victor-Hugo

Il est bientôt envisagé de réunir les deux écoles, soit plus de 300 élèves. Le 15 janvier 1904, à l’ordre du jour du Conseil Municipal, le choix du terrain d’implantation. La préférence des élus se porte sur la propriété Lalande, en centre-ville, à l’angle des rues Victor-Hugo et du Général-Chanzy. « Les constructions sont anciennes, mais en parfait état de conservation ». Le prix est jugé raisonnable.

Après aménagement des locaux existants, l’école ouvre en 1906; elle fonctionne avec deux classes. Une troisième classe est ouverte en 1907 (191 élèves); mais celle-ci doit fermer en 1921.
Les petits aussi supportent les conséquences de la Grande-Guerre: le 30 novembre 1916 est supprimé la distribution de soupe chaude par manque de chauffage (cherté du charbon). Le 4 juin 1918, le Conseil municipal refuse la fourniture du bois pour faire fonctionner la cuisinière sous le préau car l’exploitation est faite pour le compte personnel de la femme de charge, Sarah Moureau, mais accepte d’augmenter son traitement, « basée sur le surcroît de travail que lui occasionne la garderie jusqu’à 7 heures », garderie prolongée pour limiter l’exode des enfants vers l’école libre. Le 21 août 1920 est établie une garderie pendant les vacances.

plan école maternelle la teste de buch 1847

Plan de l’école 1847

LES PETITS AUSSI SUPPORTENT LES CONSÉQUENCES DE LA GRANDE-GUERRE

En 1931, la municipalité demande la réouverture d’une 3ème classe. Elle n’obtient gain de cause qu’en 1935, du fait de l’augmentation considérable du nombre d’élèves (de 55 à 192). Dès 1931,  le Conseil municipal ne peut que constater le mauvais état du bâtiment et envisage de coupler les « réparations indispensables » avec les travaux qu’imposent la création du 3ème classe.

Un rapport d’inspectrice, en 1934, va plus loin :  » J’ai trouvé des locaux dans un tel état de délabrement et si peu adaptés à leur destination que je n’hésite pas à vous en demander la désaffection […] C’est donc la construction d’une école qui s’impose à bref délai ».

La deuxième école Victor-Hugo

Un projet de reconstruction est présenté en novembre 1935 par l’achitecte M. Saulnier. Le Conseil municipal, lors de séances successives en 1936, insiste sur la nécessité de cette reconstruction, rendue plus urgente encore par les dommages causés par l’administration des Postes (mise en souterrain d’un câble téléphonique). En 1937, la directrice, Mme Verdery, obtient le désaffection de l’école, jugée dangereuse (fissures), et l’aménagement de locaux provisoires « dans la salle de réunion et le garage attenant ». En janvier 1937, se déroule l’adjudication des travaux pour plus de 600 000 F ; sans compter 145 000 F de travaux non adjugés, financés par un emprunt supplémentaire (chauffage central).

L’architecte, dans un de ses rapports, nous apprend que les grèves sont responsables des retards occasionnés au chantier. Par ailleurs, un des artisans soumissionnaires se plaint auprès du maire que son offre n’ait pas été retenue, son devis comportant des réserves par rapport aux « lois futures » (40 heures).

La nouvelle école comporte trois salles de classes, salle de récréation, réfectoire, cuisine, chaufferie et deux bureau.

La réception définitive des travaux a lieu de 24 avril 1939. La nouvelle école comporte trois salle de classes, salle de récréation, réfectoire, cuisine, chaufferie et deux bureaux ( pour la directrice et le médecins). En 1945, sa directrice témoigne de la qualités de cette réalisation : « Je vous avoue que j’ai l’orgueil de cette école que j’ai créée et que de toutes mes forces j’ai préservé de toute détérioration (sous) l’occupation allemande. Je voudrais […] qu’elle demeure l’école modèle, pratique et confortable que tout le monde admire au passage ».
Le 12 novembre 1937, le Conseil décide la création de « tasse de lait ». Sans doute, interrompue mais relancée pendant la Seconde Guerre mondiale sur demande pressante de la directrice : « comme je crains qu’avec le peu dont je dispose la valeur nutritive de certains repas ne soit pas suffisante. »

En mai 1939, les effectifs s’élèvent à 224 élèves : 67 grands, 65 moyens, 92 petits. Le 21 octobre 1939 « à la demande de beaucoup de mères obligées de travailler hors de chez elles, le maire, en accord avec la directrice, decide de prendre les enfants en dessous de 2 ans » -ce qui entraine la nomination d’une femme de service supplémentaire- et de prolonger la garderie de 18 à 19 heures.

cantine ecole maternelle 1944 la teste de buch

Cantine de l’école 1944

Mais en 1940,  la directrice avise la municipalité qu’étant donné que la garderie accueille une soixantaine d’enfants dont des bébés, il ne lui ai plus possible de recevoir les enfants du primaire. Dans un courrier du 25 juillet 1941, elle se fait porte-parole de l’inspectrice, Mme Lacour : « Je me fais un plaisir de vous transmettre sa satisfaction et sa reconnaissance pour une municipalité qui s’ent montré si généreuse pour l’école autant pour son installation que les oeuvres qui y sont florissantes : cantine gratuite, tasse de lait, inspection médicales » (une consultation de nourrissons fonctionne en 1943 sous la direction du Docteur Plantey).

En juin 1945, la garderie s’aligne sur les horaire de l’école libre (à partir de 7 h, jusqu’à 20 h). En septembre 1945, la directrice, suite au déficit de la cantine, qu’elle dit avoir comblé de ses propres deniers, demande le relèvement du prix des repas.

Après la guerre, la pression démographique se fait sentir : ouverture d’une 4 ème classe (1946), puis d’une 5 ème classe (1948), aménagement d’une classe dans le préau (1954), puis de classes supplémentaires, hors les murs : deux préfabriqués sont installées près de l’église en 1960. La situation devient intenable pour l’écoles maternelle comme pour les autres écoles d’ailleurs. Ces nouvelles classes s’insèrent alors dans le groupe scolaire en création, quartier Cap Lande comme le préconise un rapport de 1959 : « La construction d’une classe nouvelle au 1er étage de la classe neuve s’impose absolument ne serait-ce que pour libérer la classe de jeux à l’heure actuelle transformée en classe. Mais cette construction  n’ajoutera rien à la capacité d’élèves de l’école, et il semble bien que celle-ci soit saturée en classes et en élèves. Il y aura là un problème à résoudre sous peu car la baisse générale de natalité est largement compensée par l’accroissement de la population jeune dans les lotissements et building prévus [résidence Hameau, cité Notre-Dame-des-Monts].

Il y aurait à mon sens intérêt à adjoindre des classes enfantines dans les nouveaux groupes pour décongestionner l’Ecole maternelle qui pourrait alors ne prendre que des enfants à 4ans ».

D’autres écoles maternelles sont bientôt créées : Règue Vertes (1973), Miquelots (1978) … L’école Victor-Hugo s’apprête, quant à elle, à vivre une nouvelle page de son histoire.

 

L'ECOLE VICTOR-HUGO S'APPRÊTE À VIVRE UNE NOUVELLE PAGE DE SON HISTOIRE

programme fête école maternelle 1938 la teste de buch
programme fête école maternelle 1938 la teste de buch
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