La famille habite quartier de Bris. Il est inscrit maritime, ostréiculteur et exploite avec son épouse Marie Courtiau, dite Julia, une ferme et une laiterie. Il passe beaucoup de temps à des travaux de défense dans le secteur de Verdun. Il n’est démobilisé qu’en janvier 1919.
Les correspondances avec sa famille sont quotidiennes
Comme ce 27 juillet 1915 : «Vite un mot à mes amours pour ne pas manquer le courrier et donner des nouvelles à ma petite famille». Henri ne manque pas de remercier sa femme et ses enfants pour leurs lettres et de déplorer les jours où il ne reçoit pas de courrier : «Rien aujourd’hui». Et elles sont investies de beaucoup d’émotion. Dans le choix même des cartes, incarnation du père soldat, de l’épouse et des enfants ou des pensées, qui «soutiennent mon courage et me donne la force d’espérer» (26/09/1915). Dans l’utilisation de tendres petits noms. Henri écrit «Mes trois amours», «aimante trinité». Son épouse, Julia, est «Mérotte», «petite mère», son fils Pierre «Peillot», et sa fille Gabrielle Marie «Mimi», «Miette», «Miquette». Lui-même se donne de petits noms : «Pérot», «Papa Don», «Petit père».