il était une fois...

Les lieux  
de fête

La page « il était une fois » du mois de juillet se retourne sur les lieux festifs de la commune : de la salle Louis Lalanne à la place Gambetta, sans oublier bien-sûr le théâtre Cravey.

Les rues et les places sont des lieux festifs par excellence.

groupe folklorique

Les rues et places

Les rues et les places sont des lieux festifs par excellence. Pendant très longtemps, les fêtes, kermesses, certaines fêtes religieuses telle la Fête Dieu, les fêtes sportives…se donnent à voir, s’annoncent, par des défilés. Défilés de chars, d’enfants, de gymnastes, accompagnés de l’indispensable élément musical, bandas, orchestre d’harmonie.

 

Beaucoup de ces fêtes ont disparu, d’autres ont changé de lieu. La place Gambetta ne reçoit plus les forains à la Pentecôte, ni les cirques, ni les funambules, ni les feux d’artifice et le bal du 14 Juillet, même si elle s’anime encore lors des fêtes de la musique, et le procès de Monsieur Carnaval y a toujours cours.

Le Cap Lande ne résonne plus des éclats de la fête de la Saint-Jean, ni la place Léopold Mouliets, le parvis de l’église Saint-Vincent.

La place Jean-Hameau et la place Thiers ont perdu depuis longtemps le souvenir des fêtes révolutionnaires, ainsi que leurs arbres de la Liberté. L’avènement de l’automobile, l’évolution de la société et le développement urbain ont imposé leur réalité.

Les salles de spectacle

Traditionnellement, les cafés constituent des lieux de convivialité et de loisirs par excellence. Certains d’entre-deux possèdent une salle de danse, qui se transforme à l’occasion en salle de cinéma. Au tournant des années 1930, trois salles se livrent une concurrence impitoyable au moment du passage au cinéma parlant.

Deux se situent au pourtour de la place Gambetta, le Franklin (Bernez Cambot) et l’Apollo (Adrien Bordères et son gendre, M. Bérézina), le troisième place Thiers, Le Renaissance ou Majestic.

Ce dernier, détruit par un incendie en 1937, n’est jamais reconstruit. Pour neutraliser la concurrence du Franklin où opère M. Mirasson, M. Bordères rachète l’immeuble au début de 1939. M. Mirasson réplique en faisant construire son propre cinéma, en 1940, le Vog, rue Pierre Dignac.

La salle de danse attenante survit quelques temps au cinéma. Bals des conscrits, spectacles de Tichadel…vivent encore dans la mémoire de nombreux Testerins.

En séance du Conseil Municipal du 4 juillet 1958, il est question de l’acquisition du café Franklin à usage de Perception. La salle Franklin est louée pour servir de salle de réunion (Conseil Municipal du 10 octobre 1958). Un nouveau bâtiment abrite par la suite la salle du Conseil.

 

La future salle sera située dans les jardins, derrière l’immeuble Lalanne, rue du Maréchal-Joffre

La salle Louis Lalanne ou Jean Hameau

Lors du Conseil Municipal du 26 juillet 1966, il est question de la construction d’une nouvelle salle de réunion.

Les élus font le choix d’un bâtiment à structures métalliques. Sa réalisation est confiée à France Gironde. M. le Maire justifie ce choix par l’urgence du projet du fait de la «fermeture de la vieille salle Franklin rendue obligatoire en raison du danger qu’elle présentait pour le public», de l’indisponibilité des salles prévues en remplacement en raison du retard de la construction du CES et de l’augmentation des effectifs scolaires.

C’est d’ailleurs à l’occasion de la construction de nouvelles classes qu’il a pu apprécier les compétences de l’entreprise et de ce type de construction.

 

Les élus décident aussi de l’emplacement de la future salle, dans les jardins, derrière l’immeuble Lalanne, rue du Maréchal-Joffre, sur un terrain de 2149 m2.

En cours de séance du 29 novembre suivant, certains élus manifestent leur opposition. M. Pérignat, en particulier, considère que c’est «verrouiller toutes possibilités de rénovation de la place Jean-Hameau». Il aurait préféré le «secteur du nouveau marché en pleine rénovation». Il sera entendu beaucoup plus tard.

Le marché est passé le 15 octobre 1966 ; la réception provisoire a lieu le 20 avril 1967, la réception définitive le 15 novembre 1967.

Le bâtiment, constitué d’éléments préfabriqués, fait 600 m2, pour un coût de construction de 290 000 F.

Cette « salle de réunion », devient salle polyvalente au prix de quelques aménagements : amélioration de l’acoustique par la pose d’un plafond Isocolor, installation du chauffage central (1969), construction d’une chaufferie (1971), sonorisation (1978)… S’y succèdent toutes sortes de manifestations, tant municipales qu’associatives : expositions, concerts… où le bruit de la pluie se mêle parfois au son des instruments, les premières éditions de Musique en Teste, le premier concert du Buch Big Band, en 1990.

 

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La salle est inadaptée à la programmation culturelle.

Dans son compte-rendu d’un ballet, en 1989, un correspondant local du journal Sud-Ouest ne manque pas de remarquer «La chaleur était étouffante dans la salle des fêtes, toujours aussi vétuste et inadaptée à ce genre de spectacle». Dans le cadre d’un aménagement du centre-ville, c’est sans regret que les Testerins la voient disparaître en 1993.

 

Les élus choisissent un nouvel emplacement pour la nouvelle salle, rue Gilbert-Sore, non loin du marché… Une saison culturelle se fait dans une salle provisoire (ancien Renault).

La salle Pierre Cravey

La ville acquiert la propriété de M. Panneboeuf, un terrain d’une superficie de 2 795 m2, à l’angle des rues Gilbert Sore et de Menan. La maîtrise d’ouvrage est confiée à la Société d’Économie Mixte (SEMLAT). Le maître d’ouvrage délégué, la SA HLM Domofrance. Les architectes : AADI.

Le permis de construire est délivré le 16 août 1993. Les travaux débutent en janvier 1994 pour se terminer le 13 octobre 1994.

Cette salle polyvalente de 630 m2, pouvant accueillir plus de 600 personnes, est inaugurée en grande pompe les 12 et 13 novembre par des concerts (Orchestre de Jazz de la Région aérienne Atlantique, Martine et Thierry Trégan, ancien élève du conservatoire, orchestre d’harmonie sous la direction de Jean Dupin).

M. le Maire, le Docteur Espied, «insiste sur l’aspect évolutif de la construction qui permettra de l’agrandir au besoin». Le journal Sud-Ouest du 15 novembre le décrit ainsi «Une galerie extérieure, parée de bois, précède un vaste hall où se trouve un bar. La salle elle-même, à la charpente de bois apparente, possède des murs revêtus d’une moquette de couleur rouille et d’un soubassement carrelé facilitant son entretien… ».

Elle vit au rythme des pièces de théâtre, spectacles jeune public, concerts, expositions, bals, lotos… mais s’avère bientôt inadaptée à une programmation exigeante. Après un 10e anniversaire fêté comme il se doit (concert de Jeanne Cherhal), elle ferme ses portes en 2006 pour une rénovation qui doit la transformer de salle polyvalente en une véritable salle de spectacle (meilleure vision et meilleure acoustique, gradins mobiles, scène, rampe de déchargement…).

 

Une salle de spectacle se doit de s’adapter aux exigences techniques et à l’évolution de la Ville

Un nouveau chapitre vient de s’ouvrir pour ce théâtre Cravey entièrement rénové. En effet, une salle de spectacle se doit de s’adapter aux exigences techniques et à l’évolution de la Ville.

Pour son vingtième anniversaire, un nouveau projet est lancé. C’est par un arrêté du 8 février 2017 que la commune autorise la démolition partielle du Théâtre Cravey, sa rénovation et son agrandissement.

2018 voit ainsi la culture «faire le mur», sous un chapiteau jaune installé sur les Prés-Salés Ouest, dans le gymnase de l’école Gambetta, sur le parvis de la Mairie, à l’intérieur de l’Hôtel de Ville ou de l’église Saint-Vincent, la salle des Fêtes de Cazaux, le Zik-Zac…

C’est le 26 avril 2019 que ce nouveau théâtre est inauguré lors d’un week-end très riche en animations, et surprises.

 

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