Mairie

Zéro Phyto

La Ville s’est engagée dans la démarche «zéro phyto» bien avant que la loi n’entre en vigueur au 1er janvier 2017 et n’interdise aux collectivités territoriales d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces publics.

coquelicots

En quatre ans, les pratiques ont largement évolué si bien que la nature commence à reprendre ses droits.

 

Des coquelicots sur les ronds-points, des pâquerettes sur les stades, mais aussi, et c’est plus difficile à faire accepter, de l’herbe sur les trottoirs…Il y a comme un air de campagne en ville.

Avec l’arrêt de l’utilisation des pesticides par la Ville, depuis quatre ans pour ses espaces verts et depuis deux ans pour sa voirie et son cimetière, les premiers effets se font ressentir et son visibles.

 

«La nature reprend tout naturellement ses droits», explique Dominique Ducasse, 5e adjoint en charge des travaux, de l’environnement et du développement durable.

«C’est une avancée importante pour la protection de la biodiversité et de la santé des populations, mais aussi des agents qui les utilisaient», tient à souligner Rebecca Biosca, en charge du développement durable à la Ville.

Ces 80 000 tonnes de substances chimiques, pesticides, fongicides, insecticides et autres produits phytosanitaires, utilisées chaque année dans le pays par les agriculteurs (70 000 tonnes), les communes (2 000 tonnes) et les particuliers (8 000 tonnes) se retrouvent partout, dans l’air, l’eau de pluie, les sols, les crastes, les nappes souterraines et ici, elles finissent dans le Bassin.

 

Afin de préserver la qualité de nos ressources en eau, le maintien de la biodiversité du milieu aquatique et la protection de la santé humaine il a donc fallu opérer un virage à 180 degrés.

 

«À La Teste nous sommes tout simplement passés de plus de 300 litres de produits phytosanitaires utilisés avant 2015 à zéro», se réjouit Rebecca Biosca. Une manière pour la collectivité de «montrer l’exemple» puisque depuis le 1er janvier 2019 ils sont aussi interdits pour les particuliers (cf loi Labbé ci-dessous).

 

Des méthodes alternatives pour une gestion plus durable

«Le changement ne se fait pas en un jour. C’est une vraie révolution dans notre manière de travailler», explique Rebecca Biosca.

«Cela a demandé à la commune de repenser la gestion et l’aménagement des espaces communaux. Certains ne peuvent plus être entretenus comme avant et les herbes sauvages sont de plus en plus présentes».

 

Et ce ne sont pas les agents du Centre Technique Municipal qui diront le contraire :

« Auparavant, le traitement de nos espaces verts était effectué par 5 agents et cela prenait en moyenne 3 mois par an. Désormais, le traitement de l’ensemble de ces zones mobilise 10 à 12 agents pendant 6 et 8 mois, selon la météo, pour effectuer un arrachage manuel ou mécanique. Même avec les moyens déployés, il est impossible de parvenir aux mêmes résultats qu’avec des produits chimiques».

 

L’abandon de l’utilisation modifie le paysage urbain. La nature va gagner du terrain. Les testerins, comme tous les français, doivent désormais s’habituer à d’autres formes de fleurissement comme signe d’une gestion respectueuse de l’environnement et non d’un manque d’entretien.

Quand la végétation revient c’est que la vie va bien !

 

La démarche «zéro phyto» amène les équipes de la commune à étudier de nouvelles techniques d’entretien. Loin d’être délaissé, l’espace public est géré différemment. Il n’existe pas de solution  miracle mais une multitude de solutions de travail, quelques exemples :

 Modification des fréquences de fauchage et de passage de la balayeuse du service voirie ;

Mise en place de nouveaux modes de gestion par le service des Espaces verts : paillage des massifs, plantation de plantes vivaces, tonte raisonnée, entretiens mécaniques, etc ;

Réalisation d’une surveillance, d’un entretien manuel et mécanique pour les terrains de sport ;

Entretien des cimetières à l’aide de matériels mécaniques et avec du personnel sur chaque site.

Loi LABBÉ : depuis janvier, les jardins des particuliers sans pesticides

Pour protéger votre santé et l’environnement, la réglementation concernant l’utilisation des pesticides chimiques* évolue encore.

Depuis le 1er janvier 2019, vous ne pouvez plus acheter, utiliser et stocker des pesticides chimiques pour jardiner ou désherber.

Que pouvez-vous faire ?

La France compte aujourd’hui 13 millions de jardiniers amateurs, dont près de la moitié utilisent encore des produits phytosanitaires, c’est dire l’impact que représente le changement de nos pratiques individuelles. Or, les alternatives à l’utilisation de produits phytosanitaires sont variées et peuvent être pratiquées par tous :

Tondre moins court le gazon : il sera plus résistant et moins envahis d’herbes indésirables ;

Laisser de la place aux zones conduites en prairie naturelles fauchées ou non fauchées ;

Choisir des espèces locales, souvent plus résistantes, car elles sont adaptées au climat ;

Utiliser du paillage au pied des arbustes et des plantes en massif afin de limiter la pousse d’herbes indésirables

Effectuer un désherbage mécanique avec un couteau, une binette ou un sarcloir ;

Associer différentes espèces entre elles afin de renforcer leur résistance aux maladies ;

Faire son propre compost en prenant soin de ne pas y déposer des débris végétaux infestés par des parasites ou atteints par des maladies ;

Installer des filets anti-insectes ;

Pour éliminer correctement vos bidons de produits phytosanitaires inutilisés, pensez à les apporter à la déchetterie et ne les abandonnez pas dans la nature.

* Les pesticides chimiques, aussi appelés produits phytopharmaceutiques désignent les substances qui visent à détruire les organismes vivants considérés comme des nuisances. Il s’agit des herbicides, fongicides, insecticides, acaricides, anti-limaces…Les pesticides de biocontrôle, à faible risque ou utilisables en agriculture biologique restent autorisés.

 

photo 3 zero phyto
photo 2 zero phytos