Le Banc d’Arguin, une réserve sauvage à préserver

la teste de buch - pyla Bandeau Banc d'Arguin

Sous l’action conjuguée des vents, de la houle et des courants de marée, les bancs changent continuellement de forme et se déplacent de façon cyclique entre la pointe du Cap Ferret et les plages situées au sud de la Dune du Pilat, avant de disparaître et être remplacés.

La formation de ces îlots successifs est le résultat d’un transport de masses considérables de sable, acheminées jusqu’ici depuis l’embouchure de la Gironde par un courant marin nord-sud qui longe la côte. Ces îlots sablonneux forment la réserve naturelle du banc d’Arguin. Banc de sable le plus vaste du littoral girondin, ce petit territoire insulaire qui s’étend sur 4 km de long et 2 km de large est notamment le refuge naturel de nombreuses espèces d’oiseaux de mer.

 

 

Le banc d’Arguin, sa faune si singulière

 

La création de la réserve naturelle nationale du Banc d’Arguin, en 1972, est liée à l’installation à la fin des années 1960 sur le banc d’Arguin d’une colonie de Sternes caugeks.

En effet, le Banc d’Arguin abrite la plus grande colonie française de sternes caugeks ; de nombreux couples viennent s’y reproduire tous les ans.

Parmi les quelque 200 espèces d’oiseaux recensées, certaines utilisent le site comme lieu de reproduction, ou bien comme halte migratoire le temps de recouvrer les forces qui leur permettront d’effectuer, pour certaines, plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre leur destination.

D’autre part, la proximité de vastes fosses océaniques et d’un plateau abyssal fait du golfe de Gascogne un site privilégié pour l’observation de cétacés, de phoques ou de tortues marines : Grand dauphin, Marsouin commun, Phoque gris, Phoque veau marin ou Tortue Luth fréquentent régulièrement ou occasionnellement le site.

En haut des plages, les laisses de haute mer, avec leurs bois échoués et leurs amas de Zostères, constituent l’habitat de nombreux insectes et petits crustacés, comme la « puce de mer ». Dans les dunes, des insectes comme le Hanneton Foulon, vivent à l’état larvaire plusieurs années dans le sable aux dépens des racines de plantes.

D’apparence désertique lorsque la mer se retire, la zone de balancement des marées regorge de plus d’une centaine d’espèces de vers, de crustacés et de mollusques qui s’enfouissent dans le sable en attendant la marée montante.

 

 

Et sa flore si résiliente

 

La végétation n’est présente que sur certains bancs. Elle est composée des espèces adaptées aux conditions écologiques des milieux sableux littoraux.

Quelques plantes terrestres comme l’oyat, l’immortelle des dunes ou le liseron des sables ont pu s’adapter aux conditions de vie extrêmes du milieu dunaire (embruns, manque d’eau douce, chaleur intense, vents violents) que l’on retrouve sur le banc d’Arguin. La linaire à feuilles de thym, qui ne vit que dans le Sud-Ouest de la France, est protégée au niveau national.

Même si elles possèdent ici une taille modeste au regard de leur répartition sur le Bassin d’Arcachon, deux espèces de zostères, la zostère naine zostera noltii et la zostère marine zostera marina, sont présentes sur le site du banc d’Arguin.

Elles constituent une sorte de « prairie sous-marine » assurant plusieurs fonctions écologiques essentielles : nourriture, refuge, lieu de reproduction pour la faune, etc.

 

La gestion de la réserve est assurée par la SEPANSO, plus d’informations sur son site internet :  sepanso.org