Il était une fois...
La plaine Bonneval et autres installations sportives
Dans les années 1960-1970, la population se développe (on compte déjà 17.000 habitants) et l’attente des associations sportives (AST, FCT, Amicale laïque, Jeunes du Captalat…) est forte, les installations existantes étant devenues notoirement insuffisantes.
Le projet d’un stade intercommunal voit le jour en 1965, envisagé sur une parcelle communale de 45 ha au lieu-dit Bonneval. La commune y réalise de premiers aménagements au tout début des années 1970 : défrichement, création de trois terrains, ensemencement, adduction d’eau, vestiaires. Le projet est bientôt porté par le District, avec l’acquisition des terrains nécessaires à l’aménagement de cette plaine sportive (conseil du 23 février 1974), dans le cadre du « Contrat Ville moyenne ».
Dès juin 1978, un arrêté municipal réglemente l’usage de cette plaine sportive. Il est précisé qu’il ne faut pas utiliser les terrains pour le stationnement. Les terrains sont d’ailleurs déplacés par rapport au projet initial pour créer une zone de stationnement en bordure de la voie directe (Commission des Sports du 5 avril 1983).
La piscine (opération nationale « Caneton ») est un des premiers équipements réalisés : la Commission Jeunesse et Sports du 27 octobre 1977 discute des tarifs à adopter.
Pour la piste d’athlétisme, initialement prévue en cendrée, il est fait le choix d’un revêtement synthétique, imperméable, très novateur.
Le stade est remis à la commune à l’occasion de son inauguration : « La plaine sportive de Bonneval devient communale » (Sud-Ouest du 9 juin 1987). Le premier meeting se déroule en 1987 avec l’AST-USSA et Pierre Bégu dit Pipo.
Les terrains de tennis sont réalisés progressivement et bientôt une salle de deux tennis couverts voit le jour (inauguration en mai 1988 en présence du président de la FFT, Philippe Chatrier).
Le Club house du rugby est inauguré par Albert Ferrasse en décembre 1988.
Une autre étape importante est la création d’une salle omnisports (délibération du 2 octobre 1989), due aux architectes bordelais Bras & Merle. La première pierre est posée le 30 novembre 1991 ; le bâtiment, achevé en octobre 1992, est inauguré le 14 novembre 1992.
La Plaine des Sports connaîtra, au fil du temps, l’installation de nouveaux équipements et la rénovation des plus anciens : skate-park, vestiaires en accès libre, nouveau parcours santé, etc.
Des dénominations changeantes
On hésite au départ entre deux appellations : Bonneval et Bisserié, toutes deux se justifiant comme le démontre l’historien local Jacques Ragot dans un article de Sud-Ouest d’octobre 1980.
La Compagnie agricole et industrielle d’Arcachon, créée en 1837 avec pour objectif la mise en culture des landes, est divisée en directions ; la partie Ouest, entre la craste de Nézer et le canal, est gérée par le comte de Bonneval.
Joseph-Michel Bisserié, fonctionnaire des contributions indirectes, arrive à La Teste en 1824 ; il y épouse une riche héritière, fille de Jean Fleury dit Secary, marchand, à qui le Captal de Buch, François de Ruat, avait accordé deux concessions contiguës, au niveau du terrain d’emprise de la plaine, contre une rente annuelle. J.-M. Bisserié devient maire en remplacement de Gustave Hameau en 1862-1865, puis à nouveau de 1874 à 1876.
Puis un autre maire sera honoré, Étienne Turpin (1790), qui a épousé la soeur de Guillaume Desbiey et s’est illustré dans le boisement des dunes.
Une nouvelle dénomination est finalement décidée par une délibération du 27 juin 2006 en hommage à Gilbert Moga, décédé en avril 2004, ancien adjoint aux sports d’Aristide Ichard de 1965 à 1977, puis maire de 1977 à 1989 et co-président du District.
Un autre hommage est rendu à « Bibi », Alain Biramben, décédé en septembre 2016 : son nom est donné au terrain d’honneur du rugby.
De stade en stade
Stade André Lesca
Le stade dénommé André Lesca, en hommage à celui qui mit le terrain à disposition près du port, fait partie des temps héroïques. Il eut finalement des tribunes, vendues à la dissolution du premier UST dans les années 1930, mais pas de vestiaires…
Stade Jean de Grailly
Le stade, officiellement dénommé « Léo Lagrande » (délibération du 6 septembre 1947) est, dans l’usage, appelé Jean-de- Grailly. Le projet est en gestation dès les années 1940. De nombreux lieux sont envisagés, y compris l’actuelle place Jean Jaurès (place du Coum), avant que le choix ne se porte sur l’emplacement actuel dans le cadre d’un projet global scolaire et sportif.
Salle Omnisport Pierre de Coubertin
L’implantation de la première salle omnisports Pierre de Coubertin répond à la même logique.
« Une très heureuse réalisation municipale : la salle omnisports. Elle sera officiellement inaugurée le 4 novembre », Sud-Ouest du 16 octobre 1972.
« Ce bâtiment, strict dans sa modernité de béton, verre, tôle, plexiglas, tout à fait en harmonie avec ce vaste complexe scolaire et sportif entrepris par la municipalité dans ce quartier des Pigues (stade, CES, salle omnisports, école Gaston-de-Foix), est doté d’une aire de jeux réglementaire […] La salle principale (60 x 40) comporte une tribune pouvant accueillir 499 spectateurs assis… ».