#découverte

À la rencontre d’Olivier Marchal

À l’occasion de la 3ème édition du festival Les Scènes d’Olivier Marchal, organisé dans sa ville d’origine de La Teste-de-Buch, nous avons rencontré l’acteur et réalisateur éponyme. Entre confidences sur son parcours, attachement profond à sa région et l’importance de son rôle dans ce rendez-vous culturel.

Que ressentez-vous lorsque vous revenez à La Teste de Buch, votre ville d’origine ?

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est l’odeur des pins. Elle réveille des souvenirs profonds de mon enfance. À chaque fois que je reviens ici, je ressens une émotion forte. Partir à été une étape nécessaire, mais revenir m’émeut toujours autant.

Quand j’ai écrit MR 73 ou lors de moments marquants de ma vie, comme ma première séparation, je suis revenu ici, seul. Une fois, j’avais loué une maison au Moulleau en plein hiver. Je faisais des feux de bois et passais du temps à me retrouver avec moi-même. Ce retour sur les lieux de mon enfance m’a profondément aidé. C’est prouvé, on revient souvent là où l’on a grandi pour se reconnecter après un chagrin. Plus tard, avec la maman de mes enfants, nous avons choisi de revenir ici l’été. Mes enfants sont tombés amoureux de cet endroit et c’est devenu une tradition familiale. Chaque été, ils me demandent de louer une maison tous ensemble. Ces moments sont précieux pour nous, une vraie transmission entre générations.

Quel lien gardez-vous avec la Ville aujourd’hui ?

Quand je viens ici, c’est pour écrire, me détendre et profiter. Ce que j’aime avant tout, c’est la sérénité de l’endroit. Je crois que les habitants ne réalisent pas toujours à quel point le bonheur est à portée de main… ou plutôt à portée de sable. Ici je dors mieux, je me sens apaisé. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’est née l’idée du festival. Revenir ici, c’est redécouvrir les lieux de mon enfance. Par exemple, quand je passe Place Jean Hameau, je repense à la pâtisserie d’autrefois. Derrière, il n’y avait que de l’herbe, mon père élevait des lapins et des poules. Aujourd’hui, ce sont des bâtiments et il y a même une statue de Jean Hameau. Ce genre de transformation nous rappelle le temps qui passe.

Le bonheur est à portée (...) de sable

Comment est née l’idée de créer le festival Les Scènes d’Olivier Marchal ?

Cela fait plus de 15 ans que j’avais envie de lancer un festival ici. Mon idée était de proposer un théâtre populaire, accessible à tous, loin du théâtre trop intellectuel ou élitiste, où seules les personnes impliquées dans la production se déplacent. Quand Patrick Davet est devenu Maire de La Teste de Buch, nous en avons discuté ensemble. Son enthousiasme a été immédiat, il a sauté à pieds joints dans le projet ! Et quel succès ! Nous ne nous attendions pas du tout à une telle adhésion. Les places se sont très vite vendues ! Pour ce festival, je fais venir des amis que j’estime, des personnalités humaines et généreuses comme François-Xavier Demaison ou François Berléand. Ce sont des gens authentiques, que j’apprécie profondément. Ce qui me rend particulièrement fier, c’est l’écho que le festival a désormais dans les cercles parisiens. On parle de La Teste de Buch, du Bassin, de la Ville, et cela met en lumière toute la richesse de notre territoire. Je suis heureux de contribuer à cette dynamique et de créer un lien entre ici et ailleurs.

Vous avez un parcours riche en tant qu’acteur, comédien et réalisateur. Quelle discipline à votre préférence ?

Réalisateur sans hésiter. Ce que j’aime, c’est écrire? Quand j’écris, je suis dans ma bulle, au calme. J’aime partir seul pour écrire. Mais comme je dis souvent, une fois que le mot fin est posé sur un scénario, les choses sérieuses commencent. Réaliser un film, c’est comme monter une entreprise, avec son lot de défis et de responsabilités. Si un jour je devais m’arrêter, je me consacrerais uniquement à l’écriture. J’ai d’ailleurs repéré une maison ici, tout en bois. Je me dis que finir mes jours ici, tranquillement, ce serait idéal. C’est ici que je me sens le mieux, cet endroit invite à la sérénité et à l’apaisement.

Testerin un jour, Testerin toujours...

Avez-vous un message à transmettre aux Teserins, Cazalins et Pylatais ?

Testerin un jour, Testerin toujours… Un grand merci pour votre fidélité et pour l’accueil toujours aussi chaleureux que je reçois ici. L’amour et la bienveillance que je ressens sur scène à chaque passage sont incroyables. C’est un véritable privilège de venir jouer ici, et je tiens à vous en remercier du fond du cœur.